Évolution du marché de l'investissement locatif
Depuis un an, le déroulement de nos vies personnelles et professionnelles ont été bouleversées par la pandémie de coronavirus. Et ce virus a également affecté le marché immobilier locatif.
En effet, suite aux différents confinements, les attentes des particuliers ont changé. Et un an après le premier confinement, l'heure du bilan du marché immobilier locatif est donc venue. Et il n'est finalement pas si catastrophique qu'envisagé.
En effet, selon le groupe BPCE, 2020, aura été une année plutôt correcte.
La baisse des ventes de mars-avril a été rattrapée rapidement dès le mois de mai.
Et si d'habitude Paris est la locomotive du marché francilien, ces derniers mois la tendance s'est inversée. Après deux mois d'enfermement, les particuliers désirent s'installer dans de plus grands espaces.
Les locataires d'Ile-de-France par exemple souhaitent désormais s'éloigner des grandes villes, tout en exigeant la proximité des transports et bien entendu une bonne connexion Internet, pour pouvoir télétravailler.
Un marché immobilier locatif différent
C'est pourquoi les villes de la Grande Couronne comme celles des départements en bordure d'Ile-de-France, comme l'Orne, l'Eure ou encore l'Yonne, explosent.
Et ce phénomène post-confinement touche aussi les villes de province.
En effet, ces envies d'extérieur ont boosté les ventes dans les villes de province, à l'instar de Rennes et Grenoble, par exemple, qui ont enregistré 100% d'augmentation.
Parallèlement, les taux d'intérêts toujours très bas et la stabilisation des prix ont contribué à la bonne résistance du marché immobilier et plus particulièrement du marché immobilier locatif.
Et après une très bonne année 2019, les indicateurs immobiliers Notaires-INSEE, précisent qu'à la fin du mois de septembre 2020, 990 000 transactions ont été effectuées dans l'immobilier ancien.
En outre, pour soutenir le marché immobilier, de nombreuses décisions gouvernementales ont été prises : suppression sans condition de la taxe d’habitation, amélioration du prêt patronal d'Action Logement, prolongation du PTZ jusqu'à fin 2022, refonte des droits de la CAF ou encore prolongation de la loi Pinel jusqu'à fin 2024, avec réduction à partir de 2022.
Que peut-on attendre désormais pour le marché immobilier locatif en 2021 ?
Le télétravail a eu de fortes conséquences sir le marché immobilier global.
Sur le marché immobilier d'entreprise déjà, puisque celles-ci vont voir leurs besoins en m2 se réduire.
Par ailleurs, la Covid a fait émerger la résidence semi-principale.
Elle attire désormais une clientèle plus large : les télétravailleurs parisiens qui cherchent un lieu refuge et ceux qui souhaitent en profiter pour changer radicalement de vie. Ils s'intéressent alors plutôt aux cités balnéaires.
Mais tous les marchés immobiliers ne tirent pas leur épingle du jeu.
Celui des résidences de tourisme par exemple a été fortement impacté par la crise sanitaire.
Une étude KPMG réalisée par le syndicat national des résidences de tourisme constate une baisse moyenne de fréquentation en 2020 de 51% en Ile-de-France et de 30% en province, avec un chiffre d'affaires pouvant atteindre respectivement -71% et -66%.
Enfin, les propriétaires de studios en résidence étudiantes ne sont pas à l'abri non plus.
Du fait de nombreux cours en distanciel et faute de petits jobs, empêchant les étudiants de se payer un logement, leur fréquentation est également en baisse.
Mais si elles résistent encore, c'est que contrairement aux résidences de tourisme, les résidences étudiantes peuvent être louées à des jeunes en formation ou encore à des salariés en déplacement professionnel.
Une chose est sûre. La pierre attire encore et toujours.
Mais les difficultés rencontrées doivent pousser les investisseurs à choisir leurs produits avec encore plus d'attention.
